Lorsque j’étais enfant, le dimanche de Pâques représentait un jour de joie et de célébrations. L’adoration fervente à l’église et le repas somptueux à la maison rendaient ce jour très heureux. Ces derniers temps, je me suis cependant mis à réfléchir au fait qu’au départ, le dimanche de la résurrection a suscité une émotion très différente : la peur.

Lorsque l’ange du Seigneur apparut au tombeau, les gardes tremblèrent de peur et « devinrent comme morts » (MT 28.4). De même, les femmes furent effrayées par l’ange du Seigneur dont le visage était brillant comme l’éclair et le vêtement aussi blanc que la neige. Il leur a fait si peur qu’il a premièrement dû les rassurer en leur disant : « [Ne] craignez pas. » Puis il a ajouté : « [Je] sais que vous cherchez Jésus » (V. 5).

De toute évidence, elles avaient besoin d’être réconfortées ! Lorsque ces croyantes ont vu Jésus pour la première fois après sa résurrection, elles sont tombées à ses pieds pour l’adorer, et lui les a rassurées en leur disant : « Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (V. 10).

À notre époque, il est étrange de penser à Pâques comme à un jour où l’on craint puisque pour nous, la peur est une émotion négative, et qu’il n’y a rien de négatif à Pâques. Je crois toutefois qu’on comprend mal ce qui est arrivé. La peur qu’ont ressentie les premiers témoins de la résurrection était la crainte de l’Éternel, ce qui correspond bien à un sentiment de joie ! C’était une crainte respectueuse.

Parfois, nous dissocions les émotions qui, selon nous, ne vont pas ensemble : le bonheur et l’affliction, la joie et la tristesse. Mais la résurrection nous rappelle qu’à tout moment de la vie, même durant les jours les plus joyeux, on peut et on doit éprouver la crainte de l’Éternel. Pendant que nous nous réjouissons de savoir que Jésus est vivant, nous devrions aussi être remplis d’admiration devant la puissance de Dieu qui l’a ressuscité des morts !