Je les déteste. Ce sont des _______ ! » (Il a utilisé un euphémisme pour canailles.) Plus je discutais avec l’adolescent, plus je constatais qu’il détestait un certain groupe d’élèves de son école à cause de leur façon de parler et d’agir. Mon jeune ami ne souhaitait pas se trouver en présence des fautifs et ne les aimait tout simplement pas. Bien que croyant en Jésus, il ne pouvait supporter la présence de gens qu’il considérait comme des vauriens.

Un groupe de pharisiens est allé voir quelques-uns des disciples de Jésus pour se plaindre de personnes peu recommandables (MC 2.16). Qui composait ce ramassis ? Des « publicains et [des] gens de mauvaise vie » (V. 15). J’aime ce que Marc a écrit ensuite : « [Car] ils étaient nombreux, et l’avaient suivi. » Il est évident que Jésus accueillait à bras ouverts ce genre de personnes. Il est même allé les trouver (V. 14), puisqu’il aimait les « canailles ».

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades », a dit Jésus. « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (V. 17). Les pharisiens ne pouvaient voir au-delà de leur propre justice. Jésus connaissait l’état de leur coeur et savait qu’ils avaient besoin eux aussi de comprendre qu’ils étaient pécheurs !

Avouons-le, nous sommes tous des canailles (RO 3.23). Nous sommes tous des pécheurs ayant besoin d’un Sauveur qui voit au-delà de nos échecs et de nos transgressions, mais qui considère que nos âmes valent la peine d’être sauvées. Donc, si nous méprisons les autres à cause de leurs péchés, nous sommes hypocrites et carrément fautifs. Cela ne manifeste pas le coeur de Dieu.

C’est ce que j’ai tenté d’expliquer avec douceur à mon jeune ami. Oui, nous sommes tous des canailles, mais chacun de nous possède une grande valeur aux yeux de Dieu. Choisissons donc de tendre la main à des canailles, comme nous, aujourd’hui.