Dans son livre Simply Jesus (Simplement Jésus), le théologien N. T. Wright a écrit : « Lorsque Dieu accomplit de grandes choses, les gens peu importants en font aussi partie. » À ce sujet, l’un de mes exemples préférés se trouve dans le livre de Matthieu.

Dès le début de son Évangile, Matthieu résume les choses spectaculaires qui arrivent partout où Jésus passe : « Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple » (MT 4.23).

Plus tard, Matthieu répète ce résumé, en reprenant une formulation quasi identique (9.35). Cette fois, par contre, il ajoute les mots suivants : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (V. 36).

Jésus était un homme dont l’emploi du temps était chargé ; il était occupé à annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Par lui, le royaume de Dieu venait sur la terre comme au ciel. Ce qui était brisé était en train d’être réparé. C’est ce que représentaient les guérisons physiques. De grandes choses arrivaient, mais Jésus n’a jamais perdu de vue les « gens peu importants ».

Nous vivons dans un monde préoccupé par de multiples projets, où les gens sont trop affairés pour remarquer la détresse des « gens sans importance » ou trop désensibilisés pour s’en inquiéter. Pourtant, le Nouveau Testament nous montre que Jésus n’a pas détourné le regard d’eux. Il a remarqué leur souffrance intérieure et leur besoin le plus profond.

Le fait que Jésus a vu les nécessiteux et a éprouvé de la compassion à leur égard me redonne de l’espoir lorsque je me sens affligé et désespéré. Il voit ce que personne d’autre ne peut voir. Tel qu’il est écrit plus loin dans Matthieu, Jésus nous fait signe et dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (MT 11.28). Les gens peu importants y compris.