Récemment, j’ai reçu le courriel d’une femme nommée Renée qui me racontait qu’elle et son mari avaient essayé pendant des années de fonder une famille, sans succès. Après avoir subi plusieurs traitements de fécondation in vitro et attendu plusieurs années pour adopter, ils étaient épuisés par l’épreuve et songeaient à mettre fin au projet. Sachant que ma femme et moi avions vécu une épreuve semblable, Renée m’a posé cette question : « Comment fait-on pour laisser tomber le rêve de devenir parent sans ensuite vivre en regrettant ce qui aurait pu arriver ? »

Alors que je commençais à lui faire part de quelques conseils, j’ai compris que quelque chose d’autre se cachait derrière la question de Renée. Je lui ai dit que sa peur pouvait se résumer ainsi : « Si nous faisons le mauvais choix, nos vies seront‑elles ruinées ? »

Je crois que c’est ce que nous craignons tous lorsque nous nous apprêtons à prendre des décisions importantes concernant notre vie. Nous devenons inquiets et les « et si ? » nous hantent. « Et si nous recevions un appel de l’agence d’adoption après avoir abdiqué ? » « Et si aucun(e) autre conjoint(e) potentiel(le) ne se présentait ? » « Et si je choisissais la mauvaise carrière ? » Nous craignons que notre vie soit ruinée si nous ne prenons pas la décision parfaite.

J’ai dit à Renée que la réponse émancipatrice à ses questions angoissantes était : « Non ! » Si nous nous dirigeons dans la mauvaise direction, Dieu peut toujours nous faire faire demi-tour (PR 3.5,6). Si notre rêve meurt avant que Dieu ait choisi d’agir, il peut le ressusciter (JN 11.23‑44). Paul affirme que dans ce monde imparfait « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (RO 8.28 ; Voir aussi V. 18‑23). Si nous l’aimons, il peut tisser une mauvaise décision à même la trame de notre vie.

« Votre vie ne sera pas ruinée si vous cessez de vouloir fonder une famille », ai-je dit à Renée. « Croyez que Dieu vous fera découvrir quelque chose de nouveau, quelle que soit votre décision. »