Un phénomène étrange se produit tout autour de moi au moment où j’écris cet article. Blotti dans un fauteuil du splendide salon de ma nièce, j’observe quelques fourmis s’activer et courir furtivement sur les murs. Pourquoi est-ce étrange ? Dehors, le sol est recouvert d’environ un demi-mètre de neige, et il y a quelques jours, il a fait environ -28 °C. Alors je me demande comment ces minuscules créatures font pour survivre. Il semble qu’elles y arrivent en se « serrant les coudes », en travaillant ensemble et en demeurant au chaud à l’intérieur de la maison.

Paul connaissait probablement le comportement des fourmis lorsqu’il a écrit son épître à l’Église de Philippes depuis une cellule de prison. Et tout comme mes petites amies qui grimpent les murs autour de moi, l’apôtre voulait que ses lecteurs « [demeurent] fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile » (PH 1.27). Paul était emprisonné, et les croyants à qui il écrivait affrontaient la persécution. Ils soutenaient donc réellement le « même combat » (V. 30).

Est-ce que Paul a jeté l’éponge pour autant ? A-t-il abandonné le combat ? Pas du tout. Alors qu’il écrivait son épître de la joie, Paul a encouragé ses amis à vivre « en vrais citoyens de son royaume » (V. 27 ; Bible du Semeur) et à avoir part à « la grâce, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (V. 29). Bien que ces chrétiens aient dû affronter des « éléments » rigoureux qui menaçaient de les détruire, Paul a réchauffé leur coeur en leur rappelant le salut qu’ils avaient reçu de Dieu (V. 28).

Il est primordial que vous et moi traversions en compagnie d’autres croyants les attaques du monde, qui éprouvent notre foi. Ensemble, nous pourrons connaître la consolation, le soulagement, la compassion et la « communion d’esprit » (2.1). Serrons‑nous les coudes, travaillons ensemble et demeurons dans la chaleur de l’amour de Dieu.