J’ai déjà eu un patron qui détenait l’ultime pouvoir de notre organisation. Il avait pour but de toujours nous rappeler que c’est lui qui dirigeait la barque. Cet homme avait réussi à gérer le bureau avec une poigne de fer, mais il était très seul. Les choses auraient pu être tellement différentes s’il avait été un peu plus humble et s’il s’était permis d’entretenir des relations amicales avec ses employés !

Naaman était chef de l’armée du roi de Syrie (2 R 5.1), l’une des nations ennemies d’Israël. La version Darby dit de Naaman qu’il était un « grand homme » (v. 1). Il avait gagné d’importantes batailles et vaincu de puissants ennemis. Or, ce grand homme, bien que fort et vaillant, était lépreux. Il pouvait manier une lame de fer et écraser ses ennemis, mais il ne pouvait empêcher la maladie de ravager son corps.

Il arrive un temps où chacun de nous doit affronter ses limites ou l’horrible réalité d’un monde qui a dérapé. Nous ne pouvons protéger nos enfants. Nous ne pouvons stopper la maladie. Nous ne pouvons empêcher une relation de se détériorer.

La servante juive de Naaman a dit à sa femme que le prophète Élisée pouvait le guérir (v. 3). Lorsque Naaman s’est toutefois rendu chez Élisée, le prophète lui a ordonné de se laver sept fois dans le Jourdain (v. 10). Naaman s’est détourné dans un accès de colère, ulcéré de ce qu’Élisée lui ait demandé de faire une chose si humble et si peu logique (v. 11). Ses serviteurs l’ont toutefois convaincu de mettre ce plan simple à exécution (v. 13). Il est descendu dans le Jourdain (plusieurs fois !) et a été guéri (v. 14).

Naaman a appris une leçon que nous devons tous recevoir : quand notre propre importance (notre ego) nous obnubile, il n’y a plus de place pour Dieu dans notre coeur.