Le secrétaire d’État à la Guerre du président Abraham Lincoln, Edwin Stanton, était en colère contre un officier de l’armée qui l’avait accusé de favoritisme. Stanton s’en est plaint à Lincoln qui lui a suggéré d’écrire une lettre à l’officier. Plus tard, Stanton a dit au président qu’il était prêt à envoyer la lettre menaçante. Lincoln lui a dit : « N’envoyez pas cette lettre…Jetez-la dans le poêle. C’est ce que je fais lorsque j’écris une lettre et que je suis de mauvaise humeur. C’est une bonne lettre. Cela vous a fait du bien de l’écrire, et vous vous sentez mieux. Maintenant, brûlez-la et écrivez-en une autre. »

David avait tous les droits d’être en colère. Faussement accusé et calomnié (Ps 4.3), il aurait pu écrire une lettre virulente en guise de contre-attaque, mais il a choisi de présenter à Dieu ses émotions et sa douleur dans une prière de confiance et de calme. Il a choisi de se recueillir au lieu d’exercer des représailles – il a redirigé sa colère en réfléchissant calmement à la bonté et à la fidélité de Dieu (v. 3‑8).

Sachant que Dieu l’avait choisi à cause de sa piété (v. 4), David a averti les autres du danger de s’emporter à tel point que l’on cherche à se venger de ceux qui nous calomnient. « Mettez-vous en colère, mais n’allez pas jusqu’à pécher ! Réfléchissez, sur votre lit, puis taisez-vous ! » (v. 5 ; Semeur.) Les sentiments colériques ne sont pas toujours péché, mais si vous les laissez vous dominer, vous serez toujours conduit à commettre de graves péchés (Ge 4.1‑8 ; Ép 4.26,27). Ailleurs, David a ainsi prévenu ses lecteurs : « Laisse la colère, abandonne la fureur ; ne t’irrite pas, ce serait mal faire » (Ps 37.8).

Faut-il alors s’étonner si David était capable de se réjouir et de dire : « Je me couche et je m’endors en paix » (Ps 4.9) ? Nous devons apprendre à appliquer la thérapie de David (v. 5) ou encore à obéir à la recommandation de ma fille : « Du calme, papa, du calme ! »