J’ai une amie dont les blessures sont si profondes qu’elle repousse l’amour compatissant des autres. Certaines personnes très attentionnées ont essayé de l’aider. Elles auraient donné leur vie pour elle (en fait, de plusieurs façons c’est précisément ce qu’elles ont fait). Pourtant, mon amie fuit leur amour. Elle a peur d’être aimée. L’amour qui lui est offert est si fort, et son coeur si fragile, que cela la terrifie. Il lui semble plus sécuritaire de rester à l’intérieur de son cocon.

Moïse a connu son lot de pertes. Ses premiers jours ont été traumatisants ; il a échappé à un meurtrier. Puis il a été séparé de sa famille et a été élevé dans la maison de Pharaon. Enfin, il a dû fuir après avoir tué un Égyptien qu’il avait surpris en train de frapper un de ses frères hébreux.

Maintenant, des années plus tard, les Écritures disent que Moïse est dans le désert. Ce mot décrit le contexte géographique de Moïse, mais aussi l’état de sa vie. Il est loin de chez lui, loin de son peuple et loin de sa vie normale.

Dans cet endroit désert, Moïse se dirige vers un buisson ardent, un buisson qui, fait incroyable, ne se consume pas ! Moïse s’en approche. Une voix provenant du buisson s’écrie : « Moïse ! Moïse ! » (Ex 3.4.) Il fait un pas et entend la voix tonner : « N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte » (v. 5).

Comme si cela ne suffisait pas pour l’ébranler jusqu’à la moelle, la voix se présente comme étant le Dieu de ses ancêtres ! Moïse se tient en présence du Tout-Puissant. Comment réagit-il ? « Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu » (v. 6).

Dieu s’approche de Moïse et, dans toute compassion, veut prendre soin de lui – comme il l’a fait pendant des décennies. Alors qu’il vient à nous aujourd’hui, ouvrons‑nous à son puissant amour.