C.S. Lewis et son frère plus âgé, Warren (Warnie), ont fréquenté Wynyard, un pensionnat pour garçons, pendant plusieurs semestres. C’était un endroit inhospitalier, dont le directeur était un homme cruel qui rendait la vie intolérable à tous. Quelques décennies plus tard, Warnie a écrit, en bon pince-sans-rire : « J’ai maintenant dépassé le cap des 64 ans et je n’ai jamais vécu de situation où le simple fait de penser que je m’y trouvais déjà mieux qu’à Wynyard ne m’ait consolé. » La plupart d’entre nous se souviennent d’une période éprouvante et sombre qui, lorsqu’ils y pensent, leur fait reconnaître que la vie est plus facile à présent.
Le Psaume 40.2‑6 évoque un moment où David, au creux de la vague, a crié au Seigneur qui l’a délivré. Dieu l’a tiré « de la fosse de destruction », « du fond de la boue », et a dressé ses pieds sur le roc (V. 3). « Il a mis dans [sa] bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu » (V. 4).
Être soulagé de la dépression et du désespoir est rarement un événement ponctuel. Alors que le Psaume 40 se poursuit, David plaide de nouveau avec Dieu pour recevoir sa miséricorde, sa bonté et sa vérité, et afin d’être délivré de ses propres péchés et de la menace ennemie (V. 12‑15).
Au creux de la vague, nous pouvons dire avec David : « Moi, je suis pauvre et indigent ; mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur » (V. 18).