Les 166 femmes détenues à la prison de Davao City à Mindanao possédaient peu de biens. Mais selon elles, les autres en avaient encore moins. Le typhon Bopha venait tout juste de balayer le sud des Philippines, tuant plus de 1 000 personnes, détruisant des maisons et des récoltes, et créant près d’un million de sans-abri.

« Nous sommes dans une meilleure situation que ceux qui ont été frappés par le typhon », a déclaré l’une des détenues. Une autre a ajouté : « D’une certaine manière, nous sommes bénies ici. »

Les détenues venaient célébrer Noël et avaient reçu de petits paquets-cadeaux des oeuvres de charité. Certaines des prisonnières s’étaient fait quelques pesos en travaillant sur des projets de subsistance du gouvernement. Elles ont mis en commun leurs ressources, y compris les maigres cadeaux de Noël, afin de fournir des vêtements, de la nourriture et d’autres produits essentiels aux victimes du typhon.

Certains balayent du revers de la main ce compte rendu bien intentionné en raison de son importance minime par rapport à l’ensemble des dégâts. Mais Jésus n’a jamais négligé les petites choses. Lorsqu’une pauvre veuve a mis ses dernières pièces de monnaie dans le trésor du Temple, il l’a comparée aux gros bonnets religieux qui pratiquaient leur « spiritualité » à la vue de tous.

Il dit : « [Ils] recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ; [ils] dévorent les maisons des veuves, et [ils] font pour l’apparence de longues prières » (Mc 12.39,40). Mais il dit de la veuve qu’elle « a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc » (v. 43).

Il est dans notre nature de nous lamenter de notre mauvais sort. Mais à chaque instant, quelqu’un vit bien pire. Au lieu de de nous plaindre de ce que nous ne pouvons changer, tirons des leçons de ce que cette veuve et ces résidentes de la prison de Davao City ont fait en cherchant le bien que nous pouvons faire. Même les petits cadeaux sont multipliés entre les mains de notre Dieu généreux.