La nouvelle était si bouleversante qu’elle ne pouvait retenir ses larmes. Les questions se bousculaient dans sa tête, et la peur était sur le point de la submerger. Pourtant, sa vie allait bien avant qu’elle ne soit brusquement perturbée et changée à jamais, sans avertissement.

Les tragédies sont effrayantes et inattendues. La perte de santé, d’argent, d’un être cher, d’une source de revenus, d’un logement sont quelques formes qu’elles peuvent prendre. Bien qu’Habakuk ait été au courant qu’une tragédie allait survenir, la peur s’était emparée de lui. Dieu l’avait averti qu’il utiliserait les Chaldéens pour châtier Israël à cause de son infidélité. Et le prophète avait annoncé : « J’ai entendu […] et mes entrailles sont émues. À cette voix, mes lèvres frémissent, mes os se consument, et mes genoux chancellent » (Ha 3.16). Cette honnête confession est faite entre deux déclarations importantes : la fidélité de Dieu dans l’histoire (v. 3-15) et la foi qu’Habakuk a démontrée envers son Dieu fidèle (v. 17-19).

Quand les doutes envahissent notre esprit et que nous ne comprenons pas la raison de nos épreuves, nous devons nous tourner vers Dieu et considérer ce qu’il a accompli par le passé. C’est ce qu’Habakuk a fait (v. 3-15). Notre foi n’est pas basée sur de la fiction. Elle est fondée sur un Dieu qui s’est révélé lui-même fidèle au fil des ans.

Quoique sachant cela, nous pouvons tout de même éprouver de la peur (v. 16). La peur est une émotion légitime face à une tragédie. Par contre, elle n’a pas à nous rendre immobiles. Nous pouvons avancer en choisissant de louer Dieu (v. 18).

Le pasteur John MacArthur a dit : « Quand l’enfer se déchaîne dans notre monde, quand le pire du pire arrive… rappelez-vous de votre Dieu… les problèmes [d’Habakuk] ont été résolus, non pas parce qu’il avait tout compris, mais parce qu’il connaissait son Dieu et qu’il lui faisait confiance. »