La veuve était l’archétype de l’indigent et du désespéré de la société juive ancienne. Dans son Évangile, Luc mentionne souvent des veuves et leurs parcours de foi : la prophétesse Anne qui a vu le Messie nouveau-né (Lu 2.36‑38) ; la veuve de Sarepta qui s’est occupée d’Élie (4.26 ; 1 R 17.18,19) ; la veuve de Naïn dont Jésus a ressuscité le fils unique (Lu 7.11‑15) ; et la veuve pauvre qui a donné deux petites pièces de cuivre (21.1‑4). Luc a aussi consigné la parabole de Jésus au sujet de la veuve persévérante (18.1‑8), encourageant ses auditeurs à « toujours prier, et ne point se relâcher » (v. 1).

Cette parabole met en contraste la détresse d’une veuve et le privilège d’un enfant. Comme la veuve, nous sommes faibles et sans défense. Mais contrairement au fait que le juge ne la connaissait pas, nous sommes les enfants de Dieu (Ro 8.16). La veuve n’avait pas facilement accès au juge injuste, mais nous avons un accès libre et direct à notre Père (Ép 2.18 ; 3.12). Le cas de la veuve importait peu au juge, mais notre Père céleste se soucie profondément de nous (Mt 6.26 ; 1 Pi 5.7). La veuve s’est présentée devant un tribunal de droit, mais nous nous approchons du trône de la grâce (Hé 4.14‑16). La veuve n’avait personne pour l’aider à faire valoir son point de vue, mais nous avons Jésus comme avocat pour plaider notre cause (1 Jn 2.1) et le Saint-Esprit pour prononcer notre plaidoyer (Ro 8.26,27). Sa réclamation était basée sur la loi de l’homme, mais nous possédons toutes les promesses de Dieu (2 Co 1.20).

Si un juge injuste et indifférent peut se laisser convaincre de faire ce qui est bien, combien davantage notre Père gracieux est-il prêt à faire pour nous ? (Lu 18.6‑8.) Jésus a répondu : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent » (Mt 7.11).