J’aime particulièrement l’apôtre Pierre, en partie parce que nous avons le même nom, puis parce que nous sommes enclins à prendre de mauvaises décisions. le prélude d’une des pires bévues de Pierre, le reniement de Jésus, se trouve dans Luc 22 (v. 54‑62).

Ce qui me frappe dans ce passage, c’est que Jésus savait que Pierre allait commettre une bourde monumentale. Malgré son insistance passionnée, Pierre renierait Jésus trois fois plutôt qu’une (v. 34). Jésus n’ignorait rien de tout cela, et il l’avait même prédit. Mais ces versets révèlent aussi le fait que non seulement Jésus était au courant de l’échec imminent de Pierre, mais il intercédait activement pour lui. Il se réjouissait à l’avance du jour où Pierre se repentirait et où il lui pardonnerait (v. 32). Il avait déjà planifié les prochaines étapes que Pierre franchirait.

La réaction de Jésus devant l’échec de Pierre ne servait pas seulement à mettre en évidence ledit échec, elle déclenchait l’intercession, le pardon et la restauration ! Cette dynamique s’est aussi observée dans la vie de l’apôtre Paul. Dieu n’avait pas uniquement comme plan de le juger pour ses crimes odieux, mais de le guérir et de l’utiliser pour proclamer la bonne nouvelle de Jésus (Ac 9.15,16).

Ces récits de la vie de Pierre et de Paul m’encouragent énormément, puisque je sais que lorsque je fais des erreurs, Jésus ne m’abandonne pas dans mon péché. Dans sa compréhension, il a mis en oeuvre un plan pour me restaurer. Mais je suis aussi stimulé par l’expérience des deux apôtres et par la manière dont je traite les autres lorsqu’ils prennent de mauvaises décisions. Est-ce que je les traite comme Jésus me traite ?

Malheureusement, la plupart du temps la réponse est « non ». En espérant que nous comprenions toute la signification de la parabole du serviteur impitoyable (Mt 18.21‑35) : Ce que Dieu m’a donné, je dois l’offrir aux autres en retour.