Ma femme se met rarement en colère. Par ce fait, elle est complètement mon opposé. Cela veut aussi dire que lorsqu’elle se fâche, je lui porte une grande attention parce que seule une chose très importante peut réussir à l’irriter.

Dans Marc 3, un fait semblable a lieu. Jésus n’est pas seulement importuné par les pharisiens ; il est rempli de rage et de peine. On ne le voit pas souvent dans cet état dans les Évangiles. Pourquoi était-il donc fâché ? (v. 5.)

Des raisons, il y en a quelques-unes, y compris le fait que les pharisiens utilisaient la Parole comme une arme au lieu d’en faire une bénédiction. En théorie, les pharisiens n’avaient pas tort de remettre le geste de Jésus en question, puisque violer le sabbat était un crime capital selon l’Ancien Testament (Ex 31.12‑17). Tout porte à croire qu’ils se croyaient fidèles à la lettre de la loi (Mc 3.4). Cependant ils en avaient complètement dénaturé l’esprit, puisque la loi du sabbat n’avait pas été donnée à Israël dans le but de piéger les gens, mais afin de les bénir.

Dans Marc 2.27, Jésus a enseigné que le sabbat a été instauré pour nous, et non l’inverse. Mais les pharisiens ne tenaient pas à l’instruire ni à l’empêcher de commettre une terrible erreur. Leur seul but était de voir si Jésus violerait la loi et, le cas échéant, en faire profiter leurs intentions cachées (3.2). Pour eux, Les Écritures étaient un outil qui servait à infliger des châtiments et non pas à faire du bien. Cette mentalité mettait Jésus en colère.

Je dois souvent me rappeler cette vérité : La Parole de Dieu n’est pas là pour me punir ou me remettre à ma place, mais pour m’instruire et me bénir ! Penser autrement chagrine Jésus. Avoir une bonne perspective a transformé mon approche par rapport à l’Écriture. Elle n’est plus effrayante. Au contraire, elle me réjouit, et je la chéris !