La plupart d’entre nous avons un désir inné d’aider les autres. Nous faisons des heures supplémentaires afin que la compagnie puisse respecter un délai important. L’ingénieur de son s’assure que le nouveau système de sonorisation de l’église est prêt pour le service du dimanche. Un jeune homme perd son emploi et son père lui offre de payer son loyer. Ces histoires nous rappellent que nous sous-estimons parfois notre influence. En contraste, notre fonction ou notre autorité peut avoir une incidence négative sur ceux qui nous aiment et qui nous respectent, parfois même accidentellement.

Le roi David campait près de la caverne d’Adullam, non loin d’un détachement de Philistins qui occupait la ville de Bethléhem (1 Ch 11.15). Lorsque trois hommes de ses chefs sont arrivés, il a demandé : « Qui me fera boire de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem ? Alors les trois hommes passèrent au travers du camp des Philistins, et puisèrent de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem » (v. 17,18).

Lorsque David a réalisé que la loyauté de ses hommes les avait exposés au danger, il a refusé de boire l’eau et l’a répandue devant l’Éternel. « Que mon Dieu me garde de faire cela ! », s’exclame-t-il. « Boirais-je le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie ? Car c’est au péril de leur vie qu’ils l’ont apportée. Et il ne voulut pas la boire » (v. 19).

Tout à coup, David vient de saisir toute la portée des paroles qu’un roi respecté et aimé peut avoir. Sa demande pour un peu d’eau paraissait anodine à première vue, mais elle a eu comme conséquence de faire courir un grave danger à trois hommes courageux qui ont risqué leur vie dans le but de satisfaire à sa demande.

Peu importe quel est notre rôle, nous occupons tous une quelconque position d’autorité ou d’influence. Choisissons nos paroles avec sagesse et faisons attention aux attentes implicites que nous nous créons envers les autres.