Dans le dessin animé de 1991 La Belle et la Bête, Gaston est le héros costaud et égocentrique du village. C’est un « homme viril » admiré par les habitants et désiré par plusieurs jeunes femmes de la ville. La plupart d’entre elles sont ses grandes admiratrices et ferment les yeux sur son comportement odieux, sauf la jeune et jolie Belle.

Au début du film, Gaston rencontre Belle dans la rue et prend le livre qu’elle est en train de lire. « Il n’y a même pas d’images », lui dit Gaston, « le moment est venu de laisser tes romans et de t’intéresser à des choses plus importantes, comme moi. »

Gaston est une version moderne du personnage de l’Ancien Testament Absalom, le troisième fils de David. Le livre de 2 Samuel le décrit en ces termes : « Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. Lorsqu’il se rasait la tête – c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait – le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi » (14.25,26).

Comme Gaston, Absalom n’avait d’yeux que pour lui-même, et surtout pour ses cheveux. Ironiquement, c’est sa chevelure qui a causé sa perte. Lors d’une bataille acharnée contre les forces de son père, Absalom a été tué après que toute sa chevelure se soit retrouvée dans les branches entrelacées d’un grand térébinthe. Il y est demeuré suspendu devant ses ennemis (2 S 18.9‑14).

Salomon, le jeune frère d’Absalom, a plus tard écrit : « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute » (Pr 16.18). Peut-être que l’une des façons dont il a appris cela, était de voir comment l’arrogance avait causé la mort de son frère.

Saint-Esprit, je te prie de nous faire prendre conscience de l’orgueil destructeur qui pourrait se cacher en chacun de nous.