Lors d’une réunion d’anciens élèves de mon lycée, des amis se remémoraient tout excités leurs aventures et mésaventures du passé alors que j’étais une spectatrice qui les écoutait. Je ne pouvais me joindre à leur conversation puisque j’avais passé la majeure partie de mon temps libre à la bibliothèque de mon école penchée sur l’un des romans de Jane Austen ! Il n’est donc pas difficile d’imaginer que l’un de mes livres préférés de l’Ancien Testament est Ruth.

Ruth était une demoiselle en détresse, mais elle n’était pas une mauviette. Malgré le fait qu’elle était veuve et sans enfant, et que sa belle-mère était une pleurnicharde, Ruth a refusé de tomber dans l’apitoiement sur soi. Elle a choisi d’être loyale envers sa belle-mère et envers le Dieu de cette dernière (1.16,17).

En tant qu’étrangère moabite, Ruth a-t-elle ressenti les regards hostiles à son égard alors qu’elle travaillait dans les champs d’orge ? A-t-elle senti qu’elle n’était pas à sa place dans ce nouveau pays ? Les sentiments qu’elle éprouvait ne l’ont pas dissuadée de faire tout son possible pour prendre soin de sa belle-mère. C’est remarquable, puisque beaucoup d’hommes et de femmes qui aiment leurs conjoints ne peuvent supporter leur belle-mère (toutes les blagues qui circulent à leur sujet en témoignent).

Puis, le chevalier en armure étincelante entre en scène. Boaz n’avait peut-être pas l’allure d’un chevalier, mais il en possédait certainement le caractère – un homme fiable, viril, mais sensible. Écoutez ce qu’il a dit à Ruth : « J’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé » (2.9).

Boaz est une image du Christ qui pourvoit aux besoins de sa fiancée (de nous) et qui la protège. Et Ruth est un exemple de quiconque se place sous la protection et sous les soins d’un Dieu gracieux et souverain. Que cette belle histoire d’amour nous encourage à faire confiance à notre Dieu rédempteur et à le servir fidèlement.