Plusieurs chrétiens sont passés maîtres dans l’art d’éviter les conflits. Peut-être que nous confondons « Heureux ceux qui procurent la paix » (Mt 5.9) avec « heureux ceux qui évitent les situations désagréables ». Mais les conflits et les confrontations ont tissé leur chemin à travers l’étoffe de la Bible.

Alors que les enfants d’Israël se préparent à traverser le Jourdain pour la première fois, ils font littéralement face à une guerre. Mais ils ont d’abord dû livrer une bataille figurée qui menaçait la nation d’une autre façon. Les tribus de Gad et de Ruben possédaient une « quantité considérable de troupeaux » et ils désiraient rester dans les pâturages du côté est du Jourdain (No 32.1).

Moïse a aussitôt remis leurs motivations en question. « Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, resterez-vous ici ? Pourquoi voulez-vous décourager les enfants d’Israël […] ? » (v. 6,7.)

Les dirigeants de Gad et Ruben auraient pu fléchir devant la colère d’un puissant homme. Ou ils auraient pu réagir méchamment. Au lieu de cela ils ont répondu : « Nous construirons ici des parcs pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants ; puis nous nous équiperons en hâte pour marcher devant les enfants d’Israël » (v. 16,17).

Moïse a donc exposé les détails sur la façon dont les tribus devaient se porter en avant. Elles ont répondu : « Tes serviteurs feront ce que mon seigneur ordonne » (v. 25). Et c’est ce qu’elles ont fait.

Lorsqu’un désaccord survient, nous avons tendance à osciller entre une gentillesse malhonnête et une colère pécheresse. Les deux extrêmes sont mauvais. Jésus n’a jamais reculé devant une confrontation. Il a cependant prié pour l’unité même lorsque sa crucifixion était imminente.

Les conflits sont inévitables. Lorsqu’ils surgissent, laissez-les vous orienter vers l’honnêteté désintéressée de Jésus et vers son chemin qui mène à la paix durable.