Je promenais ma fille dans sa poussette le long des allées d’un magasin de pièces d’automobiles lorsque, tout enthousiasmée, elle se met à pointer du doigt un client qui ressemblait drôlement aux images de Jésus dans sa bible illustrée. Elle appelle ensuite l’homme par le nom du Seigneur. Malgré l’innocence et la joie de ma fille, l’homme semble agacé parce qu’elle s’est trompée sur son identité.

L’identité de Jésus est très importante pour les dirigeants juifs de l’époque. Ils désirent si fortement obtenir une identification formelle de Jésus qu’ils envoient des ouvriers du Temple auprès de Jean-Baptiste pour obtenir des informations précises. Les chargés de mission le bombardent de questions, la plus importante étant probablement : « Es-tu Élie ? […] Es-tu le prophète ? » (Jn 1.21.) Bien entendu, Jean les détrompe en citant les paroles exactes du prophète Ésaïe : « [Je] suis la voix de celui qui crie […] : Aplanissez le chemin du Seigneur » (v. 23). En d’autres mots, je ne suis pas celui que vous cherchez. Il se fait poser d’autres questions et il dit de Jésus : « [Je] ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers » (v. 27).

Malgré tout cela, Jean lui-même se posait des questions sur l’identité de Jésus. Il connaissait un tas de choses concernant son Seigneur (v. 15-18), mais il était incapable de reconnaître en lui le Messie (v. 31). Lorsque l’Esprit est descendu et s’est arrêté sur Jésus (v. 33,34), Jean a finalement identifié les mains qui porteraient les marques des clous, les yeux qui pleureraient Lazare, et le corps qui serait crucifié. En tant que témoin de Jésus, Jean a dirigé les autres vers la personne de Christ.

Aujourd’hui, nous sommes les témoins de Jésus, ou comme Paul le formule, « ambassadeurs » pour Christ (2 Co 5.20). Aidons-nous les gens à regarder au-delà des perceptions populaires, et même fausses, de la personne de Jésus ? Notre vie proclame-t-elle sa grâce, sa puissance et son amour ? Faisons-nous tout notre possible pour aider les autres à bien le reconnaître ?