En regardant une histoire fictive du début des conquêtes romaines, j’ai réalisé qu’il n’y a pas de limites à ce que l’on croit pouvoir accomplir.
Cependant, ceux qui sont puissants ne sont pas invincibles. Ils ne sont pas Dieu. Naaman est un homme puissant, le « chef de l’armée du roi de Syrie » (2 R 5.1). Il est un général célèbre, et il possède la loyauté et l’admiration de son roi. Mais Naaman découvre qu’il n’est pas indestructible. Les Écritures disent clairement : « Mais cet homme fort et vaillant était lépreux » (v. 1). Il pouvait manier une épée et écraser ses ennemis, mais il ne pouvait pas empêcher son corps de dépérir.
Une servante captive israélite (une personne sans aucun pouvoir, l’opposée totale de Naaman), dit à Naaman qu’il y a en Israël un prophète qui guérit (v. 3). Alors le roi et Naaman font comme la plupart des gens puissants : ils font appel à leurs relations et rassemblent leurs ressources. Le roi de Syrie envoie Naaman vers le roi d’Israël chargé de centaines de milliers de dollars, d’or et d’argent et d’une lettre demandant au roi de guérir Naaman.
Lorsque Naaman arrive, s’attendant à un miracle, l’hystérie s’empare du roi d’Israël. « Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre ? » dit-il tout simplement (v. 7). Et c’est précisément la question. Non, roi, tu n’es pas Dieu. Le roi de Syrie non plus. Naaman non plus.
Élisée envoie son messager vers Naaman, lui disant de se laver sept fois dans le Jourdain afin d’être guéri. Naaman résiste, irrité d’être traité avec si peu de respect. Mais les serviteurs l’emportent une fois de plus sur lui (v. 11‑13). Naaman obéit et est guéri. Puis, il proclamera la vérité qu’il a découverte par l’humilité : « Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël » (v. 15). Il est essentiel de savoir qui est Dieu et qui ne l’est pas.