Cette journée m’a semblé surréaliste. J’attendais avec mon amie, dans le bureau du médecin, les résultats de sa biopsie. Après avoir parlé des projets familiaux, de la température et du déroulement de la journée, tout ce qu’on veut savoir, c’est la vérité.
La vie est extrêmement fragile.
Nous pouvons tous dresser une liste de toutes les questions auxquelles nous n’avons pas obtenu la réponse que nous désirions. Dans ce monde de souffrance, nous n’avons pas à chercher bien loin pour trouver une personne qui croit que la vie, et même Dieu, a été injuste. Nous aimerions un monde où tout se passe comme nous le souhaitons. Après tout, ce serait rassurant et ça semblerait juste. Nous sommes assez à l’aise avec ce que nous pouvons contrôler, mais qu’on ne nous parle pas de l’inconnu !
Jacques et Jean partagaient cette opinion. Quelle ironie ! Jésus annonçait sa mort imminente, et ils ne pensaient qu’à leur rang (Mc 10.35-37). Tout comme nous ! Une calamité s’abat sur nous et nous voulons prendre le contrôle. Bien que nous n’ayons jamais demandé au Seigneur une place à côté de lui, nous avons tous eu envie de déclarer que la vie est « injuste », ayant en main la liste des raisons pour lesquelles nous (ou ceux que nous aimons) méritons mieux.
Deutéronome 32.4 nous rappelle ceci : « Il est le rocher ; ses oeuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. » La réponse de Jésus à l’intention de Jacques et Jean nous rappelle qu’il a bu la coupe qui nous donne la victoire sur nos luttes présentes et futures (Mc 10.38). Nous ne sommes que poussière, et l’histoire a prouvé que sa fidélité surpasse la nôtre (Éz 18.25).
N’oublions pas qu’il est bien plus que juste, il est Dieu.
Que signifie respecter la souveraineté de Dieu même lorsque nos questions sont sans réponse ? Pourquoi notre amertume nous empêche-t-elle de nous approcher de Dieu ?