Hakkul, un charmeur de serpents, a ouvert trois sacs de serpents dans un bureau du gouvernement. Plusieurs étaient entortillés entre eux. D’autres s’approchaient des employés qui soit avaient sauté sur leur bureau, soit s’étaient regroupés en attendant du secours. Hakkul était furieux, car les fonctionnaires n’avaient pas donné suite à sa demande de terrain pour abriter ses serpents. « J’ai attendu patiemment [2 ans], » leur dit-il, « je n’ai pas d’autre choix que de laisser tous mes serpents ici ».
Cette histoire et celle d’Haman dans le livre d’Esther ont quelques points en commun. Les ennuis ont commencé lorsque Mardochée, un Juif vivant en Perse, a refusé de s’incliner devant Haman comme le faisaient tous les autres (3.2). Voyant cela, Haman, haut placé dans l’administration du roi Xerxès, était « furieux » (v. 5). Pour se venger, il a alors planifié l’extermination de tous les Juifs de la Perse (v. 6). Au final, les Juifs ont été sauvés et Haman a subi la mort qu’il avait réservée à Mardochée (7.10).
Bien qu’Haman soit mort et qu’Hakkul ait à peine été entendu, tous deux ont choisi le chemin menant vers leur malheur. Offensés, ils ont réagi avec colère, et celle-ci les a poussés à se venger. Pour éviter cette réaction en chaîne, la Bible dit : « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre » (Lu 6.29). Quand on éprouve de la colère, on ne doit pas la laisser nous contrôler (Ép 4.26). Dieu nous commande de ne pas nous venger : « Ne rendez à personne le mal pour le mal » (Ro 12.17).
Lorsqu’une personne méprise nos besoins, nous manque de respect ou nous offense, notre réaction dépend de nous. Nous pouvons nous venger en répondant avec méchanceté, ou nous pouvons contenir notre colère, avec l’aide de Dieu, et laisser Dieu s’occuper de tout (v. 19). Nous contenir l’honore.
Pourquoi faire front aux insultes et à la colère d’une manière qui honore Dieu est-il si difficile ? En quoi la vengeance enfreint-elle la règle d’or ? (Mt 22.39.)