La musique heavy métal, les motos, les voitures à puissant moteur. Toutes ces choses étaient présentes au service annuel « La croix et le poignard » de l’Église Life Bridge. La congrégation a créé ce service spécial pour les gens qui n’assisteraient pas à une réunion régulière du dimanche matin. Le pasteur principal Bill Campbell a déclaré : « Les gens peuvent venir vêtus de cuir, s’ils sont des motards… Peu importe leur habillement, ils sont les bienvenus. »
Même s’il n’y avait pas de motos ou de voitures surcomprimées chez Matthieu le soir de la fête organisée pour Jésus, il y avait des « gens de mauvaise vie » (Mt 9.10). C’était un groupe hétéroclite qui comprenait quelques collecteurs d’impôts méprisés – des gens reconnus pour leur péché.
Lorsque les pharisiens ont aperçu ce lot de malfaiteurs, ils ont demandé aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? » (v. 11.) Mais Jésus ne les considérait pas ainsi. Il a dit : « [Je] ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (v. 13). (Pouvez-vous voir les yeux des pharisiens s’écarquiller, puis se refermer ?)
Jésus a par la suite défendu les convives en suggérant aux pharisiens de passer du temps de qualité à réfléchir à ce verset : « Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices » (v. 13). Il n’était pas impressionné par les bonnes oeuvres des pharisiens exposées à la vue de tous, et il désirait que la compassion l’emporte sur leurs critiques.
Aujourd’hui, Jésus désire que notre coeur soit doux envers ceux qui ne le connaissent pas. Cela lui plaît lorsque nous réalisons que le péché n’est pas un problème uniquement pour les non-croyants. Nous avons tous besoin de son aide (Ro 3.23).
Le poète Jeff Bethke a résumé cela ainsi : « Si la grâce est de l’eau, l’Église devrait être un océan. [L’Église] n’est pas un musée pour bonnes personnes, c’est un hôpital pour les coeurs brisés » (Traduction libre).
Pourquoi avons-nous tendance à nous considérer comme « meilleurs » que ceux qui sont reconnus pour leurs péchés ? Comment cette vision nous empêche-t-elle de partager le message de l’amour de Jésus ?