À quatre pattes, les mains et les genoux dans l’herbe, je renonçais déjà à atteindre mon objectif. J’avais récemment demandé l’aide d’une amie pour améliorer ma force musculaire et mon endurance. Ce soir-là, nous étions dans un parc municipal en train de faire des exercices de conditionnement et de cardio. Pendant que je faisais faire des exercices à mes muscles de jambes pour les renforcer, mon esprit cherchait désespérément un moyen de me dispenser de courir le dernier tour de notre entraînement.

J’étais convaincue de n’avoir plus rien à donner. Jean 14.27 nous rappelle que sur le champ de bataille de l’esprit, Christ nous promet une paix qui ne provient pas de l’arène de ce monde. En contexte de tentation, par contre, nous risquons de nous retrouver devant des négociations ardues avec des pensées qui menacent de faire dérailler notre point de vue spirituel. Paul souligne cette tension dans Romains 8.6 lorsqu’il dit : « [Car] la pensée de la chair est la mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix » (Darby). La marche chrétienne étant fondée sur la foi, Dieu invite notre esprit et notre coeur à faire de même (Hé 10.16).

Dans la bataille entre la chair et l’esprit (Ro 7.22-25), les stratégies d’auto-assistance et les arguments logiques ne parviennent pas à ébranler les forteresses spirituelles. De même, tenter d’éviter une confrontation avec l’ennemi par un compromis ne fera que nous emprisonner davantage dans la servitude.

La victoire, à l’évidence miraculeuse, s’obtient lorsque nous suivons la méthode de Dieu. Notre appel désespéré à Dieu en des temps difficiles et notre choix de lui obéir (Ps 119.169,170,173), une décision à la fois, nous amènent devant l’autorité, là où nous pouvons nous débarrasser des pensées rebelles (2 Co 10.5) qui sont contraires au travail que Christ a accompli sur la croix. Tout comme l’exercice physique, cette activité n’est pas ponctuelle. Elle se pratique tout au long de notre vie.