Je n’avais jamais réalisé à quel point j’étais loin de la réalité jusqu’à ce que je lise The Hunger Games. Cela m’a incité à faire des recherches. Selon les estimations de 2010 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, il y a environ 925 millions de personnes affamées dans le monde. Ce qui représente 13,6 % de la population mondiale ou presque une personne sur sept qui souffre régulièrement de la faim.

Avec le confort moderne qui se trouve à notre portée, je me suis berçée de l’illusion que la façon dont je vis est la même pour tout le monde. Malheureusement, ce n’est pas le cas. La faim, l’oppression et l’injustice sont les fléaux de notre planète à l’heure actuelle.

Lire le livre des Lamentations est une porte d’entrée dans le vécu de ceux qui ont souffert la mort d’une nation et l’agonie du désespoir. À l’aide de détails frappants, Jérémie décrit l’état de Jérusalem à la suite de sa destruction par les Babyloniens. Non seulement les Israélites ont-ils perdu leurs terres, mais également leurs maisons et leur héritage (5.2). Il est probable que dans chaque foyer il manquait un membre de la famille (v. 3). Le froid, la soif et l’épuisement étaient les nouvelles normes (v. 4). L’espoir avait disparu. La peur les rongeait tous, des femmes jusqu’aux princes, des jeunes hommes jusqu’aux enfants (v. 11-13). La vie n’était plus la même (v. 14).

Environné de tristesse et de désespoir, Jérémie a crié : « Toi, Éternel, tu règnes à jamais ; ton trône subsiste de génération en génération » (v. 19).

On nous rappelle que même si la souffrance du moment semble plus réelle que la possibilité future d’être racheté de nos péchés, l’amour et la fidélité de Dieu subsistent. Prions et tendons les bras à ceux qui ont le coeur brisé, en ce moment, pour qu’ils découvrent cette vérité réconfortante. Car, comme quelqu’un l’a déjà dit : « Les meilleurs fruits que produit le deuil sont les prières adressées à Dieu. »