Certains disent que l’anonymat est le dernier refuge des lâches. Si j’en juge par les lettres et commentaires soumis anonymement que j’ai lus, je serais d’accord. Les gens qui se cachent derrière l’écran de l’anonymat ou une fausse identité se sentent libres de se lancer dans des tirades blessantes sur le ton de la colère. L’anonymat leur permet d’être déplaisants sans assumer la responsabilité de leurs paroles.
Chaque fois que je suis tentée d’écrire quelque chose anonymement parce que je ne veux pas être identifiée à mes propres paroles, je m’arrête pour réfléchir. Si je ne veux pas que mon nom y soit associé, je ne devrais probablement pas le dire. Alors, je fais une chose ou l’autre : soit je jette ce que j’ai écrit, soit je le récris de manière à ce que ce soit utile plutôt que nuisible.
Selon Éphésiens, nos paroles devraient édifier et communiquer une grâce (4.29). Si je ne suis pas prête à utiliser mon nom, il y a des raisons de croire que je cherche à blesser, et non à aider.
Chaque fois que vous êtes tenté de dire quelque chose dans le secret – peut-être à un membre de la famille, ou un collègue de travail, ou un pasteur – réfléchissez à la raison pour laquelle vous ne voulez pas que votre nom soit associé à vos paroles. Après tout, si vous ne voulez pas être identifié à vos paroles, Dieu ne le veut probablement pas non plus. Il est compatissant et lent à la colère (Ex 34.6), et nous devrions l’être aussi. – J.A.L.